top of page

“Le fils de Mme Mistinguett”: un écho à la poésie de Gangotena

L’œuvre poétique française d’Alfredo Gangotena (1904-1944), Équatorien de Paris (puis exilé à Quito), a pu susciter en son temps quelques recensions majeures, signées par Jean Cassou, Georges Pillement ou l’ami Henri Michaux, entre autres, à propos des recueils Orogénie (1928) et Absence (1932). Des textes à retrouver dans le «Dossier» de notre édition d’Orogénie et autres poèmes français, établie et préfacée par Émilien Sermier.

Mais les poèmes que Gangotena donna à partir de 1923 dans diverses revues françaises (et belges), et tandis qu’il recevait les éloges épistolaires de Supervielle, Max Jacob ou Jean Cocteau, par exemple, firent aussi l’objet, du côté d’une critique plus facilement effarouchée, d’échos plus marginaux et parfois tout à fait cocasses.

Ainsi du «poème épique» Christophorus (paru dans Philosophies, n°5-6, Paris, mars 1925), que signala une note un peu burlesque, le candide écho que voici:

 

Les échos

[extrait]

 

De qui sont ces vers ? parus dans le dernier numéro d’une revue d’avant-garde: Philosophie[s]:


Ô troupe infâme, même plutonienne,

Quel ordre ici te lance ou droit t’amène ?

Ça pue la haine, le parricide !

Ah ! grave bien dans ta mémoire

Le son de ma parole expiatoire.

En somme précise et obligeante

Nous te conseillons de déguerpir.


De M. Alfreddo [sic] Gangotena, un des espoirs de la jeune littérature et qui n’est autre que le fils de Mme Mistinguett.

Évidemment, ça ne fait penser que de loin aux paroles de Mon homme ou de la Java.

 

Candide (Grand hebdomadaire parisien et littéraire), n° 57,

Paris, 16 avril 1925, p. 7.

Comments


bottom of page