À paraître
Notre traducteur s’étant avisé enfin de parachever le manuscrit que nous espérions tant (parmi d’autres), nous sommes bien heureux...
António de Alcântara Machado
Les cinq marmites d’or
inédit en français
illustrations de José Geraldo
traduction du portugais (Brésil),
notes & postface
d’Antoine Chareyre
mise en pages :
Chloé Garrigues Takeuchi
isbn : 978-2-9574976-1-4
12,5×18 cm ● 100 p. ● 15 €
2025
Spiritisme et politique ne font pas toujours bon ménage. Que s’y mêlent une certaine nervosité (rires et pleurs), l’amour pour les petits chiens (célèbres), accessoirement une révolution (que faire ?) mais aussi des curés (morts ou vifs) et un fabuleux trésor, et le pire est certain. C’est ce qu’on apprendra à la lecture de cette édifiante et drolatique nouvelle d’Alcântara Machado, la dernière qu’il publia, en 1931, et exceptionnellement la plus longue. « De la politique brésilienne seul m’intéresse le côté comique », déclarait-il alors. À Jataí (Ville ou Gare !), quelque part dans la campagne de São Paulo, il put déployer comme jamais ses fameux talents de chroniqueur et d’ironique conteur. C’est une pochade. Aux dépens de dona Esmeralda.
« Une des nouvelles les plus marquantes d’Alcântara Machado. »
Jorge Amado
« Ses livres sont tous des sortes de chef-d’œuvre parce qu’il réalise toujours intégralement ce qu’il a entrepris. »
« Un exemple typique de l’affaire pliée. »
Mário de Andrade
« Je le baptiserais volontiers António de Alcântara Machado de Assis. »
Oswald de Andrade
Le Brésilien António de Alcântara Machado (1901-1935) se forme dans le journalisme au début des années vingt et, repéré par Oswald de Andrade, rejoint bientôt l’avant-garde de São Paulo dont il se fait un enthousiaste agitateur, assumant la direction de la revue Terra roxa e outras terras (1926) et de la fameuse Revista de Antropofagia (1928-1929). Après la parution remarquée du reportage Pathé-Baby (1926), il s’impose avec les nouvelles de Brás, Bexiga et Barra Funda (1927) et de Laranja da China (1928) comme un prosateur essentiel de sa génération, en styliste hors pair et génie de la forme ultra-courte. Disparu prématurément, il laisse quelques nouvelles éparses, un roman inédit, des travaux érudits du côté de l’historiographie brésilienne et une œuvre copieuse de journaliste, critique et chroniqueur. À l’égal de ses amis Oswald de Andrade et Mário de Andrade, il demeure aujourd’hui un classique du modernisme brésilien.